Les premiers contacts avec l’Empire Céleste remontent à l’Antiquité. Pour autant, l’imposante nation va demeurer longtemps hermétique. La Chine autosuffisante ne voyant pas d’intérêt dans les relations avec l’étranger. Mais tout cela ne dure qu’un temps. Les puissantes compagnies maritimes européennes et plus particulièrement anglaises savent faire entendre leur voix à l’Empire du Milieu. Avec le XVIIIe siècle, on commence avec le commerce du thé avant d’imposer celui de l’opium, bien plus lucratif. Pis, la corruption devient la règle et l’opiacé importé massivement cause des ravages dans la population chinoise. L’empereur n’a comme autre choix que d’en interdire l’importation. Une décision qui va naturellement déplaire. Et dans des temps où l’on n’hésite pas à menacer l’autre avec ses armes pour imposer sa politique, la première puissance mondiale ne va pas longtemps tergiverser. Une première confrontation se tiendra entre 1839 et 1842. Le Royaume-Uni en sortira grand vainqueur en imposant à la Chine affaiblie d’innombrables concessions. Et l’appétit occidental n’a alors plus de limites. D’autres nations se joignent au festin impudique à l’image de la France et des États-Unis d’Amérique. Mais à force de profiter, on alimente les rancœurs et une nouvelle guerre devient inéluctable.
Peintre Officiel de la Marine belge, membre titulaire de l’Académie des Arts & Sciences de la mer, Jean-Yves Delitte est architecte-designer de formation. C’est durant ses études qu’il voit ses premières histoires en bande dessinée publiées dans le légendaire Tintin. Puis, d’heureuses rencontres vont lui permettre de s’investir davantage dans le 9e Art avec Donnington, Les Coulisses du Pouvoir, Tanâtos ou encore Les Brigades du Tigre, tout en réalisant les deux tétralogies que sont Le Neptune et Les Nouveaux Tsars. Mais c’est dans les embruns maritimes et l’amour pour le grand large qu’il démontre tout son talent en réalisant de véritables fresques maritimes en bande dessinée. Il imagine ainsi les aventures d’un corsaire amérindien à la fin du XVIIIe siècle avec sa série Black Crow. Il relate l’histoire du prestigieux trois-mâts barque le Belém, de la majestueuse frégate Hermione ou encore la romanesque aventure de la Bounty. Il dresse ensuite une vision angoissante de notre futur à travers la tétralogie U-Boot avant de lancer la collection les « Grandes Batailles Navales » dont il est le maître d’œuvre. En 2020, il donne naissance à une nouvelle collection de beaux livres réalisée à quatre mains avec Jean Benoit Heron. Une collaboration qui voit le premier volume À bord des Frégates recevoir le prix Marine Bravo Zulu. 2020 est aussi la sortie d’un diptyque consacré à Black Beard. En 2022, il singe Falkland et Les Cardinaux, puis le diptyque La Buse qui revisite le mythe de Levasseur. Cette année il s’intéresse à la puissance des sous-marins durant la Première Guerre mondiale avec U-9.
Q-Ha est un jeune dessinateur originaire de Busan, Corée du sud. Diplômé de la Busan National University, il fait partie du très dynamique studio Superani, dirigé par le légendaire Kim Jung-gi (SpyGames).